La poterie dans nos cultures
Nous avons eu le plaisir de participer aux marchés potiers de Cotignac (Var) et d’Aubagne (Bouches du Rhône) cet été. Quel plaisir car il y a là – à la différence de nos régions – une véritable tradition de poterie, elle fait partie de la culture, du quotidien. En Wallonie, combien de fois n’entendons-nous pas dire « C’est trop beau pour s’en servir. Ce sera pour décorer », fût-ce une théière ou un beau saladier. Cela commence à changer avec la jeune génération, mais il faut du temps… En Provence, nous entendons « J’ai cassé ma théière, mon saladier. Je viens en chercher un(e) autre ». Il serait inconcevable de dire « Ce n’est pas pour s’en servir ». C’est là toute la différence.
Le plus curieux est que lorsque nous (Belges) sommes en vacances en Provence, nous faisons immédiatement nôtre cette tradition de la poterie – peut-être au bénéfice des innombrables marchés potiers dans la région – et en achetons pour nous en servir… mais si elle casse, on s’adresse aux potiers belges pour voir s’ils peuvent réparer. Quelle histoire belge !